Engagé volontaire pour 5 ans à la mairie de Guingamp le 3 octobre 1911 (art. 17 décret du 25/6/1905 modifié par décret du 11/09/1906) Acte compris sur la 3ème partie de la liste de recrutement de la classe 1911 de la subdivision de Guingamp n°2086 au registre des matricules de recrutement.
Incorporé au 41ème régiment d'infanterie à compter du 4 octobre 1911 arrivé au corps soldat de 2ème classe.
Passé à l'état major après avoir accompli une année de service le 4 octobre 1912.

 

(J.O. du 9/12/14) a entraîné rapidement sa compagnie en renfort par un bon de 400m et malgré une violente contusion à la tête et dès qu'il eût repris ses sens , a organisé un centre de résistance qu'il n'a quitté que 36 heures après pour se faire soigner et sur l'injonction de son chef de bataillon. Il s'est signalé dans de nombreuses expéditions de bombardements et reconnaissances à longue portée au cours desquelles, il a été violemment ?: le 9 octobre a exécuté spontanément à minuit le bombardement d'une gare importante située à 30kms dans les lignes ennemies. Le 7 octobre s'est élancé par une nuit très noire à la poursuite d'un zeppelin (Vème armée ordre Gal n°117-1/11/15 Cité à l'ordre du 37 C.A.)

Mr le Chanoine Perrier curé de Saint Hilaire célébra l’office funèbre .Après l’aboute il remercia l’assistance et rendit un hommage délicat à la valeur de M. LENOUVEL .
Ancien élève de l’E.N.S. , agrégé des S.P. (sciences physiques) et Docteur-es-sciences , mobilisé en 1914 avec le grade de sous-lieutenant d’infanterie , il fut blessé 2 fois.
Passant dans l’aviation comme observateur il organisa le service de la photo aérienne et en devint rapidement le chef avec le grade de Capitaine. Décoré de la Croix de Guerre avec 5 citations le Capitaine Lenouvel était Chevalier de la Légion d’Honneur. Après la guerre , il fit un court passage dans l’industrie , puis fut nommé en 1921 professeur au Lycée Corneille de Rouen et directeur de L'Ecole des Sciences.
Savant très complet, Mr Lenouvel se spécialise dans l’optique dont il devint très vite l’un des 4 ou 5 techniciens de France. Il fut chargé de missions à l’étranger par le gouvernement. Parmi de nombreuses inventions dans ce domaine , l’on doit citer le stigmatomètre qui sert à éprouver les objectifs. Il ouvrait volontiers son labo aux savants , médecins et chercheurs et rendait de multiples services à tous , tant par ses conseils judicieux que par l’aide matérielle que procurait son habileté en mécanique de haute précision . Il avait été président du photo-club où sa technicité était très appréciée.
Dans ses cours , il savait rendre clair aux étudiants les problèmes les plus ardus de la physique et les soutenir de son robuste bon sens.
Entre temps , il était lui-même redevenu étudiant pour suivre les cours de l’école de médecine et augmenter ses connaissances . Il eut là encore , l’occasion de rendre de grands services . Elu Membre de l’Académie de Rouen , il y fut accueilli en 1931 par le professeur Gascard et prononça un discours sur la science et le progrès.
Dès le début de la guerre actuelle , il avait été mobilisé à son labo comme Capitaine aviateur de réserve tant pour le C.N.R.S. que pour le ministère de l’armement dont il était devenu l’un des collaborateurs les plus consultés. Les nouvelles inventions , recherches et mises au point qu’il à effectuées depuis lors ,en sus de ses charges normales, jointes aux déplacements continuels qu’elles entraînaient , ont eu raison peu à peu de ses forces . Il meurt avant la cinquantaine malgré le dévouement dont il était entouré et les soins empressés de ses amis médecins.

Il laisse à tous le grand exemple d’une vie admirablement remplie, consacrée à la recherche , à l’enseignement et aux applications de la science à la défense nationale.